Selon un sondage Odoxa pour le Syndicat Français des Ostéopathes de septembre 2015, l’ostéopathie n’a jamais été autant plébiscitée par les Français. C’est évidemment une très bonne nouvelles pour nous, mais également une source d’inquiétude lorsque l’on se penche sur le faible niveau de régulation de la profession jusqu’à maintenant. 67 % des Français interrogés ignoraient que la formation des ostéopathes français n’était pas conforme aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé, ce qui est alarmant. Mais le plus inquiétant reste l’opposition résiduelle, quoique minoritaire, à une structuration qualitative de l’offre de formation.
L’ostéopathie, toujours plus populaire auprès des Français
Toujours selon ce sondage, un Français sur deux (49 %) a consulté un ostéopathe ces 5 dernières années, contre 40 % il y a 5 ans, selon un sondage OpinionWay. Cela montre bien à quel point notre profession est ancrée dans le paysage sanitaire français, et donc à quel titre elle est aussi sensible que les autres professions de santé pourtant hautement régulées. C’est ce qui a poussé la ministre de la Santé, Mme Marisol Touraine à mieux la réglementer, notamment en matière de formation, ce qui a abouti ce 9 juillet aux décisions ministérielles portant agrément des écoles d’ostéopathie en France. Ces décisions sont le fruit de trois ans de réflexion commune, élaborée en concertation avec les différents syndicats représentant la profession et ses étudiants. Toujours selon le sondage Odoxa, 88% des Français font confiance aux ostéopathes. Ce chiffre s’élève même à 94% parmi ceux qui ont consulté un ostéopathe au cours des 5 dernières années. Les Français sont donc pleinement satisfaits par ce que notre profession peut leur offrir.
Les Français soutiennent la réforme de la formation des ostéopathes
Cette réforme portée par la Ministre de la Santé est toutefois mise en danger par le fait d’une poignée, qui, motivée par ses intérêts propres, n’est plus capable de voir en quoi cette réforme est saine et apporte plus de stabilité et de légitimité à notre formation. C’est avec désarroi que j’ai pu constater à quel point l’intérêt individuel écarte de l’intérêt général, mais cette réforme est souhaitée et attendue par notre profession, et soutenue par les Français. En effet, selon le dernier sondage, 77% d’entre eux font confiance au ministère de la Santé et aux organisations d’ostéopathes pour agréer les écoles de manière objective. Les Français ne sont pas dupes : Ils ne se laisseront pas manipuler par les intérêts, notamment financiers, qui sont pourtant parvenus à conduire ces quelques écoles à contester devant les tribunaux des décisions ministérielles légitimes.
Les Français veulent la fermeture des écoles non-agrées
Les Français ont donc confiance en leur ministère, et l’ensemble des ostéopathes français aussi: j’appelle donc encore une fois Mme la Ministre à ne pas reculer devant des attaques aussi basses que dénuées du sens de l’intérêt public. Dernier enseignement de ce sondage, mais également le plus révélateur: trois Français sur cinq souhaitent voir les écoles non-agréées cesser leur activité. C’est bien plus de la moitié. Et c’est normal. Il est tout à fait compréhensible que les Français refusent le nivellement par le bas de notre profession, qui les prend si nombreux en charge chaque jour. Tout d’abord car cela présente des dangers réels pour leur santé, mais également car il est inadmissible que la France ne soit pas conforme aux normes internationales.
Aujourd’hui, les Français ont confiance en nous. C’est fort de cette assise populaire que les ostéopathes se mobilisent aujourd’hui dans différentes villes françaises (Paris, Toulouse, Bordeaux, Lyon, Marseille, Lille, Montpellier, Rennes, etc.) pour clamer leur soutien massif à la réforme de la formation en ostéopathie du gouvernement ; car c’est bien plus que notre légitimité qui est en jeu, c’est la qualité et la sécurité des soins pour 33 millions de Français.
Article du Huffington Post.